Depuis juin 2015 où Paris se portait candidate avec la Seine-Saint-Denis pour principal territoire partenaire, les contours des sites olympiques en projet se sont peu à peu précisés. Jusqu’à cette dernière livraison de plans et d’images que les urbanistes de Plaine Commune sont venus commenter le mardi 28 mars en réunion publique à Pleyel, quartier dont le dispositif olympique pour 2024 devrait parachever la mutation. Comme l’a détaillé Hélène Vicq, responsable du secteur aménagement Ouest à Plaine Commune, le village olympique s’étendra sur 50 hectares, à la jonction de Saint-Ouen, Saint-Denis et l’Ile Saint-Denis. Trois villes où seront réparties les fonctions, avec une zone logistique équipée d’une « gare routière pour des petites navettes » côté Saint-Ouen, une zone internationale de boutiques et de services sur l’Ile Saint-Denis et pour la plus vaste, la zone résidentielle sur le site dionysien d’Universeine. 17 000 athlètes avec leur équipe technique y seront hébergés en autant de logements, aux abords de la Cité du cinéma dont la grande nef se transformera pour eux en espace de restauration.
Cette zone résidentielle sera convertie au lendemain des JO en quartier d’habitation et d’activités, avec 3500 logements, dont 900 réservés aux étudiants, un nouveau groupe scolaire, un gymnase ainsi que des bureaux. Pour des raisons économiques, le choix a été donc fait de ne pas reproduire l’option de Londres et de Rio, des seuls immeubles de logements. Sur l’image panoramique qui leur était présentée, un « détail » pourtant a chagriné les habitants de Pleyel, qui étaient ce soir là une soixantaine : la tour imaginée sur le site Universeine par Dominique Perrault, l’architecte mandaté par Plaine Commune pour l’étude urbaine du village. Ce serait là pour lui « le signal important » qui s’imposerait comme un «pendant de la tour Pleyel », expliqueront les urbanistes de Plaine Commune. « Pour les autres bâtiments, on sera sur des hauteurs de R+5 ou R+6 », précisaient-ils.
Autre équipement majeur appelé à transformer le paysage dionysien, le centre aquatique projeté aux abords de la Porte de Paris. Il sera situé dans l’actuel périmètre du centre de recherches Engie qui devrait reconfigurer ses activités. Il libérerait 6,8 hectares sur les 12 qu’il occupe aujourd’hui. « Entre la piscine et le Stade de France, ce sont plus de 30% athlètes qui évolueront dans le secteur », signalent les urbanistes de Plaine Commune qui mentionnent entre les deux équipements la mise en place d’un franchissement. Une passerelle « à 4,5 ou 5 mètres au dessus de l’autoroute A1 ». La maîtrise d’ouvrage en sera assurée par la Métropole du Grand Paris. Comme le centre aquatique dont la Métropole sera aussi l’exploitant au lendemain des JO.