Patrick Braouezec, le président de Plaine Commune appelle ça « le deuxième étage de la fusée ». Plus de vingt ans après la construction du Stade de France, la Seine-Saint-Denis pourrait connaître un nouveau coup d’accélérateur si le 13 septembre prochain, Paris obtient l’organisation des Jeux olympiques de 2024. Car le projet fait la part belle au département.
Du sport pour tous. L’athlétisme au Stade de France, la natation, juste en face, au tout nouveau centre nautique, le water-polo à Marville (dans une piscine totalement refaite), le tir sur le terrain des essences à Saint-Denis, le badminton au Bourget… Il est prévu que plusieurs épreuves, tout comme les cérémonies d’ouverture et de clôture, se déroulent dans le 9-3, autour de deux pôles, l’un à Saint-Denis, l’autre au Bourget. La piscine olympique, véritable serpent de mer depuis la candidature de 2012, verra le jour à Saint-Denis, sur le terrain actuellement occupé par Engie et sera ensuite reconfigurée pour bénéficier à la population. Deux autres piscines, qui serviront de base d’entraînement aux sportifs, seront construites au Fort d’Aubervilliers et à pont de Bondy. Des gymnases seront rénovés, tout comme le complexe de l’île des Vannes qui se situera tout près du village olympique, et dont la piste d’athlétisme sera refaite. Les Jeux passés, le Stade Marville sera totalement repensé. L’idée est d’en faire un parc des sports et des loisirs, tourné notamment vers des disciplines de découverte. Le terrain des essences permettra quant à lui d’agrandir le Parc Georges-Valbon.
Des liaisons piétonnes. Se rendre facilement à pied de l’Ile-Saint-Denis au Stade de France sera possible en 2024. Une première passerelle reliera l’Ile-Saint-Denis et la Cité du cinéma, les voies ferrées seront recouvertes au niveau de Pleyel et une autre passerelle sera construite au-dessus de l’A1, permettra d’accéder au Stade de France depuis le centre nautique. Surtout, le département accueillera le village des Medias (Le Bourget) et le village olympique (Saint-Denis - Ile-Saint-Denis).
4 000 logements et des aménagements routiers. Au lendemain des JO, 4 000 logements familiaux au total et des résidences étudiantes verront le jour, le tout bordé d’espaces verts, la dimension écologique étant largement prise en compte par les porteurs de la candidature. Les aménagements indispensables pour la bonne tenue des JO serviront ensuite à la population : un mur antibruit le long de l’A86 entre La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) et Saint-Denis, l’aménagement d’un échangeur à Pleyel qui offrira une entrée et une sortie de l’A86 dans les deux sens, les lignes à haute tension, toujours le long de l’A86 seront enfouies. S’il est prévu de réaménager les portes de la Villette et de la Chapelle - et ce afin de rendre la transition Paris - 93 plus harmonieuse - deux axes seront transformés. L’ex Nationale 2 pourrait être requalifiée en boulevard urbain et offrir des pistes cyclables. Le canal Saint-Denis sera réaménagé et accueillera le plus grand mur du street art d’Europe.
Le Grand Paris Express. « Les JO, c’est aussi la garantie que la livraison du Grand Paris Express se fera en temps et en heure, estime Patrick Braouezec ». Il faudra notamment que les lignes 14, 16 et 17 arrivent à Pleyel en 2024. Le président de Plaine Commune, maire de Saint-Denis lors de la construction du Stade de France en 1995, est convaincu de l’effet booster des JO. « Au-delà du rendez-vous des athlètes, c’est pour nous une manière d’accélérer la requalification de notre territoire, de créer des emplois », estime-t-il. Des concertations ont d’ores et déjà lieu avec les entreprises du département afin que celles-ci puissent répondre aux différents appels d’offres, si Paris est choisi le 13 septembre.
Voilà à quoi ressemblera le 93 si Paris obtient les JO 2024
Patrick Braouezec, le président de Plaine Commune appelle ça " le deuxième étage de la fusée ". Plus de vingt ans après la construction du Stade de France, la Seine-Saint-Denis pourrait conna...